samedi 27 janvier 2007

Henri Salvador : Une chanson douce



Voici la chanson d'Henri Salvador dont je vous ai parlé.
"Une chanson douce" ou bien "Le loup, la biche et le chevalier".

Le loup, la biche et le chevalier
Paroles: Maurice Pon. Musique: Henri Salvador


Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
En suçant mon pouce
J'écoutais en m'endormant.
Cette chanson douce,
Je veux la chanter pour toi
Car ta peau est douce
Comme la mousse des bois.

La petite biche est aux abois,
Dans le bois, se cache le loup,
Ouh, ouh, ouh ouh !
Mais le brave chevalier passa,
Il prit la biche dans ses bras.
La, la, la, la.

La petite biche,
Ce sera toi, si tu veux.
Le loup, on s'en fiche,
Contre lui, nous serons deux.
Une chanson douce
Que me chantait ma maman,
Une chanson douce
Pour tous les petits enfants.

O le joli conte que voilà,
La biche, en femme, se changea,
La, la, la, la,
Et dans les bras du beau chevalier,
Belle princesse elle est restée,
À tout jamais.

La belle princesse
Avait tes jolis cheveux.
La même caresse
Se lit au fond de tes yeux.
Cette chanson douce
Je veux la chanter aussi,
Pour toi, ô ma douce,
Jusqu'à la fin de ma vie,
Jusqu'à la fin de ma vie.

dimanche 21 janvier 2007

Les Pieds nickelés

Voici les trois Pieds nickelés dont je vous ai parlé au sujet des Perceurs de coffres-forts.
De gauche à droite : Croquignol, Filochard et Ribouldingue.
J'ai trouvé cette image sur un site très complet qui leur est consacré. Il est ici : http://matthieu.chevrier.free.fr/
Vous pouvez voir un certain nombre de couvertures de leurs albums, sur ce même site, ici :
http://matthieu.chevrier.free.fr/couvertures/index.html
Parmi elles, j'ai retrouvé celle de l'histoire dont je vous ai parlée.Et en voici deux autres qui font bien deviner l'ambiance et la "moralité" des aventures du trio.


Si je me souviens bien, dans Pierrot le fou, Belmondo et Karina emportent avec eux un album des Pieds nickelés quand ils fuient Paris en voiture décapotable et qu'ils s'arrêtent dans une station-service Total et que Belmondo dit en voix-off : Total, un film d'aventures.

PS : Effectivement, Anna Karina lit un album des Pieds Nickelés.
Les histoires des Pieds nickelés paraissaient à l'origine dans un journal qui s'appelait L'Épatant.
On retrouvera l'adjectif épatant dans une chanson de Vian.

Pour préparer le cours du 27 janvier

Le cinématographe

Il existe deux versions de cette chanson : une version homme et une version femme.
Celle que chante Boris Vian, sur le CD, est évidemment la version homme. Mais le texte que je vous ai donné est la version femme !
C'est-à-dire que c'est une femme qui va au cinéma avec un homme et qui raconte).
L'autre différence entre ces deux versions est que celle que je vous ai donnée supprime les voyelles non prononcée : Papa m'emm'na. La version ci-dessous rétablit l'orthographe habituelle : Papa m'emmena.

Voici la version homme :

Boris Vian
CINÉMATOGRAPHE


Quand j'avais six ans
La première fois
Que papa m'emmena au cinéma
Moi je trouvais ça
Plus palpitant que n'importe quoi
Y avait sur l'écran
Des drôles de gars
Des moustachus
Des fiers à bras
Des qui s'entretuent
Chaque fois qui trouvent
Un cheveu dans le plat
Un piano jouait des choses d'atmosphère
Guillaume Tell ou le grand air du Trouvère
Et tout le public
En frémissant
Se passionnait pour ces braves gens
Ça coûtait pas cher
On en avait pour ses trois francs

Belle, belle, belle, belle, belle comme l'amour
Blonde, blonde, blonde, blonde, blonde comme le jour
Un rêve est passé sur l'écran
Et dans la salle obscurément
Les mains se cherchent, les mains se trouvent
Timidement
Belle, belle, belle, belle la revoilà
Et dans la salle plus d'un coeur bat
La voiture où elle se croit en sûreté
Vient de s'écraser par terre
Avec un essieu cassé
Le bandit va pouvoir mettre la main
Sur le fric, c'est tragique
Nom d'un chien
C'est fini, tout s'allume
A mercredi prochain

Maintenant ce n'est plus mon papa
Qui peut m'emmener au cinéma
Car il plante ses choux
Là-bas pas loin de Saint Cucufa
Mais j'ai rencontré une Dalila
Un drôle de môme, une fille comme ça
Elle adore aller le mercredi dans les cinémas
Bien sûr c'est devenu le cinémascope
Mais ça remue toujours et ça galope
Et ça reste encore comme autrefois
Rempli de cow-boys sans foi ni loi
Et de justiciers qui viennent fourrer
Leurs grands pieds dans le plat

Gare, gare, gare, gare, Gary Cooper
S'approche du ravin d'enfer
Fais attention pauvre crétin
Car Alan Ladd n'est pas très loin
A cinq cents mètres il loge une balle
Dans un croûton de pain
Gare, gare, gare, gare, pendant ce temps-là
Je la prends doucement au creux de mon bras
Le fauteuil où elle se croyait en sûreté
N'empêche pas ma foi d'arriver à l'embrasser
J'ai pas vu si Gary serait gagnant
Mais comme c'est le cinéma permanent
Ma chérie rappelle-toi on est resté un an
Et on a eu beaucoup d'enfants.

Note : En France, les films sortaient, et sortent toujours, le mercredi.
A cette époque, il y avait souvent avant le "grand film" des "séries" (des histoires à épisodes).

samedi 13 janvier 2007

Pour préparer le cours du 20 janvier

Le tango interminable des perceurs de coffre-fort est interprété par les Frères Jacques

nos cothurnes : nos chaussures
les outils (plus précisément : la pince monseigneur et le chalumeau oxhydrique)
J'étais rencardé : on m'avait renseigné
pépère : tranquille, facile à faire.
diams de la perlouse et puis du jonc : diamants, perles, argent liquide
on dégote : on trouve
Ce soir entre tous : ce soir particulièrement
faire les cornichons : faire des bêtises, être maladroit
Raquer : payer, donner son argent
sur le tas : au travail
Un ophicleïde : sorte de tuba (photo)
Le bide : le ventre
le mariole : l'idiot, l'imbécile
Tu la boucles : tu te tais
On verse : on tombe, on se fait arrêter par la police.
La courante : la diarrhée.
En carante : ? Normalement, en position de combat. Ici, peut-être "en quantaine"
Des tantes : des homosexuels, des efféminés
Mettre en perce : faire un trou (par exemple dans un tonneau)
Du fric : de l'argent
bourré : rempli
un baron : un homme riche
de la tortore : ? Sans doute des tourterelles, cuisine délicate et chère.
les mecs : les gars.
On est marrons : on a perdu.
Les poulets : la police
Houdan : Ville de la banlieue parisienne réputée pour ses volailles.
Les canards : les journaux
l'Aurore, le Figaro : deux titres de journaux, donc : des journalistes de ces deux journaux.
Les poteaux : les potes (les copains)
Au gnouf : à la prison
De l'osier : argent
La bouffe : nourriture

Mon plumard : mon lit
feignant : paresseux
son pieu : son lit
Le Marché Persan : "Sur un marché persan", morceau de musique de Ketelbey, lancinant, à la mode dans les années 50.

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Avoir du pot : avoir de la chance
qu'on soye : qu'on soit
des manches : des paresseux
du frometon : du fromage
le beau blond : le soleil
on met les voiles : on part, on s'en va
il faut foncer : se dépêcher
Au mitard : cellule isolée dans une prison
mastard : de maître